De plus en plus de salariés font le choix du deux-roues pour leurs trajets domicile-travail, voire pour leurs courts déplacements professionnels. Le vélo, c’est bon pour le moral, bon pour la planète et bon pour le souffle. Témoignages…
On les appelle les « vélotafeurs » et ils ont le vent en poupe. Qu’il pleuve ou qu’il vente, Jérémy Varennes, responsable intervention assistance, opérateur au PC sûreté utilise principalement son deux-roues pour rejoindre son poste. Et, du fait de ses horaires décalés, il est souvent le premier de la journée à profiter de l’abri à vélo de Dalby. « Quand j’arrive pour prendre mon service à 3 h 50, le matin, il n’y a aucun problème de disponibilité, sourit-il. Mon entourage me demande parfois si ce n’est pas étrange de rouler ainsi au milieu de la nuit. Au contraire, c’est très agréable de circuler dans des rues désertes. Et à la fin de ma journée, pour rentrer, j’appuie un peu plus fort sur les pédales. Cela me permet de faire un peu de sport et d’évacuer les tensions accumulées. » Sur la question de la météo, Jérémy Varennes démystifie : « On exagère beaucoup le nombre de jours de pluie à Nantes. C’est plutôt rare, au final. Avant de partir, je regarde une application météo, pour savoir comment m’équiper. Même en cas de mauvais temps, comme je travaille en uniforme, je me change dans les vestiaires en arrivant à Dalby. »
Gain de temps
Comme son collègue, Jean-Marie Loiret habite environ à 7 kilomètres de son lieu de travail. Il reconnaît que sa pratique dépend parfois des conditions extérieures. « En hiver, entre la pluie, le froid, le rhume, je roule un peu moins », avoue cet assistant technique à la maintenance des tramways. Pourtant, depuis qu’il s’est remis au vélo il y a 6 ans, il essaie de tenir le rythme. « Cela représente environ 75 % de mes trajets domicile-travail, estime-t-il. Le vélo me libère l’esprit et me permet en plus de gagner du temps par rapport à la voiture et même aux transports en commun. Physiquement, je sens aussi la différence. Je ne suis plus essoufflé en montant les escaliers ! »
Un acteur majeur du Plan de mobilité
Le développement des déplacements à vélo tient une place prépondérante dans le Plan de mobilité signé par la Semitan en 2013. Pour connaître les habitudes, les contraintes et les besoins de chacun, une grande enquête a été lancée en décembre 2022.
« Les précédentes enquêtes mobilité nous ont permis de mettre en place des dispositifs pour encourager la pratique du vélo, notent Blandine Feuvrel à la direction des ressources humaines et Arnault Lebeaupin à la direction commerciale, tous deux référents du Plan de mobilité. Depuis, la crise sanitaire est passée par là, et les habitudes de chacun ont pu changer. Les enseignements de la récente étude nous permettront de poursuivre les efforts vers plus de mobilité durable. »
La Semitan a d’ores et déjà entamé une démarche pour obtenir le label Objectif employeur pro vélo, un programme qui vise à accompagner les entreprises pour développer une culture vélo auprès de leurs employés. Un diagnostic a été établi pour le siège social (Dalby) et donnera lieu à des actions de terrain comme la mise en place d’ateliers pour se remettre en selle ou pour apprendre à effectuer de petites réparations sur son engin. Un groupe de travail composé notamment d’un conducteur (Pascal Lucas), d’un agent de maintenance (Olivier Charrier) et d’un agent de sécurisation du réseau/conducteur (Mehdi Madani) a vu le jour pour accompagner en 2023 le développement du Plan de mobilité en interne. Une première réunion s’est tenue fin décembre 2022. Comme l’indique Blandine Feuvrel, « Encourager la pratique du vélo, lorsque cela est possible, s’inscrit dans la démarche de responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) engagée par la Semitan. Elle fait partie intégrante de la qualité de vie au travail des salariés et contribue à limiter les émissions de gaz à effet de serre ».